Expositions

Jean Montchougny est un artiste qui n’est plus à présenter dans la Nièvre. Il y a vécu pratiquement toute sa vie (1915-2008). Il y a produit un vaste travail de peintures, de dessins, de sculptures et d’œuvres monumentales.  Plutôt qu’une rétrospective, le travail exposé fera l'objet d'un focus détaillé de la période 1939 à 1965. Le peintre avait alors entre 24 et 45 ans. On y suivra son chemin, celui de l’émancipation. Le jeune dessinateur aux traits sûrs et à la technique maîtrisée avancera à grands pas vers un geste qui se libère pour insuffler une vivacité nouvelle. 

À travers ses photographies aux mises en scène cinématographiques, l’artiste lyonnais autodidacte parvient à faire cohabiter une esthétique surnaturelle et une vision de la beauté qui lui est propre.
Son but est de faire vivre des personnages, raconter des histoires, ou plutôt laisser entrevoir des « instantanés d’histoires ». Dans ses images, les lieux occupent une place centrale, le décor étant lui-même un protagoniste, dictant la dramaturgie et la ligne graphique à venir. Quant aux modèles apparaissant sur ses vignettes, ils sont parfois des comédien(ne)s, incarnant de manière désincarnée des figures récurrentes de désir, de solitude ou de folie, se situant entre Hollywood, le magazine Nous Deux et une nouvelle de Jules Barbey d’Aurevilly.  

Des cauchemars, des rêves rassemble trois artistes : Aurel Quirós (sculpteur), Laurine Mahieu et Alains Janssens (photographes), autour du thème des fantasmes, des projections, des peurs, du mystère, des répulsions et des attractions. Aurel Quiros Miramontes puise son inspiration aux sources de la religion et de littérature. Les paysages fantasmés de Laurine Mahieu sont un itinéraire de lieux qui ont connu la guerre autrefois et qui reposent aujourd’hui dans les couleurs éteintes et silencieuse. Alain Janssens propose des images aux objets poétiques et aux corps mystérieux.  

Depuis près de trente ans, l’univers plastique d’Eric Adam conjugue l’alphabet, l’histoire de l’art, les icônes du design et du show-biz, le porno gay, la manipulation médiatique, le mensonge du virtuel, les paysages fantasmés, les dérives de la société de consommation et la sublimation de l’apparence physique, dont il dresse un constat singulier par la peinture. Son travail pose un regard interrogateur sur l’être humain dans la société ainsi que sur la position de l’artiste dans le monde de l’art. Eric Adam ne se classifie pas véritablement dans une tendance de la scène artistique contemporaine. Dans la catégorie des artistes “solitaires”, il apparaît comme un Einzelgänger, un homme qui avance seul, un artiste qui suit sa propre voie dans la plus pure tradition belge : ligne forte, ligne pure, grands aplats de couleur, découpes nettes et imagerie puisées dans l’histoire de l’art et l’actualité. Une vision précise, percutante et déstabilisante.

Parmi les nombreuses candidatures répondant au concours artistique autour du thème Le Jour / La Nuit lancé par La Maison fin 2017, 20 artistes ont été sélectionnés afin d’exposer trois de leurs oeuvres quelles qu’elles soient : peinture, techniques mixtes, dessin, photo, sculpture, gravure ou vidéo.
À l’issue de l’exposition, les membres du jury décerneront au / à la lauréat(e) le prix du concours Le Jour / La Nuit. Après avoir analysé le travail des 20 artistes exposés, ils choisiront celui/celle qui bénéficiera d’une aide à la production de 3000 € afin de réaliser une exposition personnelle à La Maison lors de la saison 2019/20.

Remise des prix le 13 octobre : la gagnante est Jennifer Delplanque.

Cette exposition nous emmène dans le monde du portrait, en particulier du portrait d’artiste, mis en lumière par le regard de trois photographes : Vincent Flouret, photographe français de mode, aborde le portrait de célébrités par le biais de l’élégance et de la simplicité. Il rencontre en studio aussi bien Brad Pitt, Matt Damon, que Charlotte Gainsbourg ou Tilda Swinton. Violetta Kingsberry, photographe d’origine polonaise, est la compagne de Peter Kingsberry, chanteur du groupe américain Cock Robin. La plupart des images que l’on connait du groupe sont celles de Violetta. Je t’aime, je te photographie. L’oeil intime au service du pop rock. Christophe Vootz, photographe portraitiste belge vivant entre Bruxelles et Paris, propose une série de portraits d’artistes de ces deux villes via une esthétique commune : même lumière, fond noir, modèle habillé en noir. On y retrouve, entre autre, Claudia Cardinale, Jean-Claude Drouot, Natacha Régnier ou encore Philippe Torreton. Kingsberry, Flouret et Vootz scrutent le visage tant masculin que féminin en se donnant la liberté d’interpréter leur personnalité mise en lumière.

Abel Machado, photographe amateur proche du ciné-photo club nivernais, présente, à travers cette exposition, son travail de photographie de spectacles de danse.
Après plusieurs années de préparation, il met au point sa technique de floutage afin de capturer tant les mouvement que les couleurs insolites des différents spectacles qui donne à ses clichés des allures picturales.

Christine Plénus est la photographe discrète de tous les longs métrages de fiction réalisés depuis 1986 par Jean-Pierre et Luc Dardenne. L’exposition Sur les plateaux des Dardenne, produite par Wallonie-Bruxelles International (WBI) et le Centre Wallonie-Bruxelles à Paris, offre un regard singulier sur ce cinéma où le cinéphile est convié dans les coulisses de la création et où se dévoilent, au plus intime, les acteurs et les actrices, magiciens de nos émotions. Ses photographies de plateau et de tournage racontent les films autrement et captent des moments magiques, au coeur de la création des frères cinéastes, au plus près des acteurs et de l’équipe technique où tous font corps pour le film. Les mouvements et les couleurs insolites des différents spectacles donnent à ses clichés des allures picturales.
De Falsch (1986) à La Fille inconnue (2016), l’exposition retrace le parcours fictionnel de Jean-Pierre et Luc Dardenne, à travers 166 photographies de Je pense à vous, La Promesse, Rosetta, Le Fils, L’Enfant, Le Silence de Lorna, Le Gamin au vélo, Deux jours une nuit. De plus, quatorze photographies présenteront les portraits de leurs actrices et acteurs principaux : Bruno Cremer, Robin Renucci, Olivier Gourmet, Jérémie Renier, Emilie Dequenne, Morgan Marinne, Déborah François, Arta Dobroshi, Cécile de France, Thomas Doret, Marion Cotillard, Fabrizio Rongione et Adèle Haenel.

Deux fois récompensées d’un Molière (sur onze nominations), prix Renaud-Barrault, prix Diapason du livre d’art, Chevalier des arts et lettres, l’artiste a été maintes fois honorées. Elle a habillé les plus grands : Michel Bouquet, Anny Duperey, Jean-Claude Brialy et bien d’autres. Costumière mais aussi aquarelliste Pascale Bordet a édité plusieurs ouvrages dont « Habiller l’acteur », « Bestioles de théâtre », « Cahiers secrets d’une costumière de théâtre » que l’on pourra feuilleter ou acquérir lors de l’exposition, ainsi que des aquarelles originales. 

Cette deuxième exposition rend hommage à la Maison de la Culture, histoire de revisiter au travers d’affiches, de souvenirs et d’archives, ce qui a nourri notre imaginaire depuis la création de ce lieu emblématique du paysage nivernais. Une invitation au voyage aux côtés d’artistes qui se sont produits ici.