Le blog de la Maison
Expositions
A la découverte de l’exposition « L’Artothèque toutes voiles dehors ».
Première exposition depuis la réouverture de la Maison et deuxième exposition de la saison, L’artothèque toutes voiles dehors nous dévoile un large aperçu de la collection dont une centaine d’œuvres nouvellement intégrées, et propose un nouveau service d’emprunt. Gaëtan Ricard, de La Maison, a posé quelques questions à Christophe Vootz, commissaire des expositions de La Maison, au micro de Bac FM.
L’Artothèque, qu’est-ce que c’est ?
L’Artothèque est un service de prêt d’œuvres d’art, qui fonctionne comme une bibliothèque où l’on peut emprunter des œuvres d’un fond constitué par à La Maison pour une durée de trois mois au tarif de 20€, pour un particulier.
Ça fait combien de temps que cette Artothèque a repris du flambeau, Christophe ?
On a repris en début 2020 pour le public, même si pour nous ça a été un peu plus long.
Cette exposition, c’est une exposition un peu différente de celles que l’on a pu accueillir avec ta programmation.
Effectivement, c’est un peu différent, car ce n’est pas l’exposition d’un artiste ou d’un univers, c’est la présentation d’un service : l’Artothèque. C’est une exposition plus didactique, où l’on explique un peu plus les choses, avec une quantité phénoménale d’œuvres présentées. Je pense que nous n’en n’avions jamais mis autant : 165 œuvres présentées.
Mais alors, est-ce que ça représente toute la collection de l’Artothèque ?
Non, en fait, on va en présenter 165 et il y en a une petite centaine qui va rester dans les remises, car on ne peut pas tout mettre. Mais par contre, ce qui est intéressant et nouveau, c’est que l’on va présenter plein de nouvelles œuvres qui intègrent la collection avec cette exposition et qui seront disponibles au prêt dès le jour du vernissage.
D’ailleurs, la borne sur laquelle on peut aller réserver une œuvre, se retrouve au milieu de l’exposition. Vous pourrez emprunter directement via la borne ou n’importe quel ordinateur et téléphone portable, car c’est un site qui permet d’être accessible à tous. Donc voilà, ça fait déjà une centaine de nouvelles œuvres en plus. Pour les gens qui sont habitués à l’emprunt de l’Artothèque, ça fait vraiment un gros panel de sélection en plus, plein de choses à découvrir et, comme l’Artothèque actuellement, c’est éclectique, varié et qualitatif.
Quels sont ces partenariats qui ont été noués avec la Maison, qui prêtent ces œuvres en plus de celles qui font déjà partie de la collection?
Effectivement, il y a un esprit fédérateur, vraiment quelque chose auquel je tiens énormément. Il faut mettre les forces ensemble pour proposer un service le plus large possible.
Dans les institutions qui prêtent les œuvres, on retrouve notre plus grand habitué : la Ville de Nevers, via le service gestion de la médiathèque de Nevers, qui nous prête beaucoup d’estampes supplémentaires, toutes plus magnifiques les unes que les autres. Il y a une collection totalement fabuleuse et nous, on picore un petit peu, mais il y a beaucoup de choses à aller voir là-bas.
Ensuite, la Ville et Nevers Agglomération nous ont rejoints en prêtant des œuvres d’illustrateurs. Et moi, j’aime vraiment beaucoup cet aspect-là, car on sait qu’à Nevers il y a un concours d’écriture et, quand on a choisi l’auteur, on trouve l’illustrateur et l’illustratrice, et puis les œuvres sont acquises par l’agglomération. Je trouve ça super que cette collaboration se fasse.
La MPP (Médiathèque du Patrimoine et de la Photographie) nous a également prêté deux portraits photographiques pour la durée de vie de l’Artothèque.
Et ensuite, c’est un peu nouveau, les artistes eux-mêmes prêtent des œuvres. Guy Matchoro, peintre, nous prête une vingtaine d’œuvres que vous pourrez découvrir largement. C’est également le cas de Marianne Bucchianeri, qui a donné son nom à la galerie, avec un travail vraiment particulier que l’on va pouvoir découvrir largement, et qui fait don d’une quinzaine d’œuvres.
Toutes ces œuvres, plus celles de la Maison et celles que l’on achète, composent à peu près 200 œuvres qui forment le fonds actuel de l’Artothèque.
Mais d’ailleurs, ces partenariats, par le biais de l’Artothèque, valorisent plutôt un esprit local ?
Oui, ça, c’est aussi important. À l’instar de la programmation générale de la Maison de la culture, où l’on propose quelque chose de plutôt éclectique, le choix des œuvres de l’Artothèque se fait exactement dans le même esprit.
On retrouve des artistes qui font partie de l’histoire de l’art, des artistes émergents de l’art contemporain, mais aussi de l’illustration, avec une place importante pour la production d’artistes du territoire. Car il y a beaucoup de gens qui font des choses intéressantes, qui demandent à être mises en avant, et je crois que l’Artothèque peut donner ce petit coup de pouce.
Vous avez pensé à tout dans la gestion de l’exposition ! Il y a une nouveauté qui sera présentée : l’expo clef en main.
Oui, c’est un service dans un service. On peut être intéressé par un service d’œuvres d’art, mais quand on travaille dans une école, un EHPAD, une entreprise, et qu’on se dit : « Tiens, on a un espace où l’on pourrait utiliser quelque chose en grand nombre », comment faire pour choisir et proposer quelque chose de cohérent, comment ne pas être perdu ? »
C’est à ça que sert l’expo clef en main. L’expo clef en main, c’est une proposition d’assemblage d’œuvres cohérentes au travers d’une thématique ou d’un artiste que l’on peut emprunter en tout ou en partie, composée de 9 à une vingtaine d’œuvres. En fonction du lieu et de l’espace que l’on a, on peut se référer à ces expos clef en main et choisir le nombre d’œuvres qui fonctionnent. On peut même demander un coup de main au commissaire de l’expo pour proposer une exposition optimisée.
Quelque chose à ajouter sur cette Artothèque qui va être mise en lumière ?
Oui, une toute petite chose. Effectivement, il y avait énormément d’œuvres qui allaient dans plein de sens et de directions différentes, mais il en fallait une pour l’illustration de l’affiche, et c’était un peu compliqué au début.
Mais comme nous avons donné le sous-titre « toutes voiles dehors », il y avait quelque chose de dynamique, de coloré, et c’est pour ça que nous avons arrêté notre choix sur l’œuvre de Guy Matchoro. Vous allez la voir, cette image, dans un tableau qui s’appelle Gymnastique nivernaise.
L’exposition L'Artothèque toutes voiles dehors est à découvrir jusqu’au 26 Avril 2025, aux horaires d’ouverture de La Maison. Galerie Jean Montchougny. Entrée libre.
La collection complète de l’artothèque est disponible à la consultation et au prêt ici et sur la borne interactive de La Maison.
